Le livret numérique
Le livret d'apprentissage de la conduite est obligatoire pour tous les élèves formation depuis l'arrêté du 29 juillet 2013. Lors de l'inscription d'un nouvel élève l'auto-école doit lui remettre un livret de conduite sur lequel seront notés ses coordonnées, ainsi que l'état d'avancement de sa formation. Avec l'instauration du REMC (Référentiel pour l'Éducation à une Mobilité Citoyenne), le programme de formation contenu dans le livret d’apprentissage est découpé en 4 étapes, également appelées « compétences ». Au fil des années et avec la généralisation des smartphones, certains fournisseurs se sont mis à proposer aux auto-écoles un livrets de conduite numérique ou livret de conduite dématérialisé.
Les (nombreux) avantages du livret dématérialisé
Le livret d'apprentissage de la conduite, dans sa version numérique, comporte plusieurs avantages. Tout d'abord, il réduit l'utilisation du papier et agit ainsi en faveur de la protection de l'environnement. Les livrets de conduite papier étaient parfois perdus, abimés et devaient être refait lors d'un changement d'auto-école. Deuxième avantage, et non des moindres, un livret papier prend de la place et il devait être stocké. Afin de limiter les risques de perte, de nombreuses auto-écoles proposaient à leurs élèves de laisser leur livret de conduite à l'agence entre deux leçons. Ce qui peut vite poser un problème de place lorsque l'auto-école présente plusieurs centaines d'élèves à l'année et qu'elle doit dans le même temps stocker les évaluations de départ, les contrats de formation, les dossiers CERFA 02, les fiches de suivi, etc... Certaines auto-écoles se retrouvaient à devoir conserver des armoires entières de documents pendant plusieurs années.Un troisième avantage présenté par ces livrets de conduite numérique est d'offrir un meilleur suivi pédagogique. L'élève a la possibilité d'accéder à son livret d'apprentissage de la conduite partout où il se trouve, depuis son téléphone portable. Le livret numérique prend la forme d'une application mobile. Il peut montrer à ses parents, qui financent sa formation, l'avancée de son apprentissage et les compétences qu'il doit encore acquérir.
Les mesures du rapport Dumas
Dans son rapport, rendu début 2019, la députée du Gard, Françoise Dumas écrit « Afin de garantir et de contrôler, d’une part, le respect de l’obligation des 20 heures minimum de conduite et, d’autre part, la qualité de l’accompagnateur ; le livret d’apprentissage devrait être obligatoirement produit à l’examinateur lors de l’épreuve pratique. Le livret d’apprentissage est fourni à chaque élève par l’école de conduite. Les éditeurs pédagogiques ont développé des applications permettant sa dématérialisation, avec un volet élève et un volet école de conduite. Il précise l’ensemble des compétences à acquérir au cours de la formation. Il se compose, d’un préambule, d’une partie pédagogique et d’une partie administrative qui retrace notamment si l’élève a bénéficié de la conduite accompagnée ou supervisée. Le livret d’apprentissage mentionne la date à laquelle l’élève a réussi l’évaluation de formation initiale et a atteint le niveau de compétence requis. L’élève en est propriétaire.Pour la mission, ce livret devrait également mentionner, pour chaque heure de conduite, le nom de l’école de conduite et du moniteur (en spécifiant le numéro porté sur son autorisation d’enseigner). Pour les candidats libres, ce livret pourrait être complété sur le portail mis en place par la DSR. Le nom de l’accompagnateur bénévole et le numéro de son permis de conduire (qui doit être en cours de validité depuis 5 ans sans interruption) seraient précisés pour chaque heure de conduite.
Ce livret est actuellement régi par l’arrêté du 29 juillet 2013 relatif au livret d’apprentissage à la catégorie B du permis de conduire. Ce texte devra être modifié afin de rendre la production du livret obligatoire lors du passage de l’examen pratique. Au-delà, les contrôles de ce livret devront être expressément prévus et les fausses déclarations sanctionnées. »
Les différents fournisseurs
Différents acteurs se sont positionnés sur le marché du livret de conduite numérique. Historiquement, les premiers à avoir proposé un livret d'apprentissage de la conduite sous la forme d'une application mobile sont les auto-écoles en ligne. Les éditeurs pédagogiques, et notamment ENPC-Ediser, ont assez rapidement proposé aux auto-écoles des outils numériques équivalents (livret d'apprentissage numérique et fiches de suivi dématérialisées). Des startups se sont crées et ont développé leurs propres livrets numériques. Parmi elles, on peut citer Mounki, Drivup, Parcours Conduite, etc. Enfin, le réseau ECF a développé son propre livret de conduite numérique : MyECF